« Le Petit Paysan » est un récit autobiographique et aussi une œuvre introspective et historique qui évoquent l’enfance de l’auteur dans la campagne et son évolution vers une vie d’écrivain. Le texte explore les thèmes de l’identité, de la famille, de la pauvreté et de l’éducation dans le contexte de l’Algérie coloniale et postindépendance. Slemnia Bendaoud décrit avec nostalgie la vie rurale, les coutumes et les figures marquantes de son enfance, tout en abordant les défis et les contradictions de la société algérienne. Il met en lumière l’importance de l’éducation et de la culture dans son parcours personnel, ainsi que son amour pour la littérature. L’ouvrage dépeint le cheminement d’un homme qui a transformé ses expériences en une source d’inspiration littéraire.
On y découvre l’éveil précoce du jeune garçon, marqué par l’acquisition de ses premières chaussures rouges, symbole d’un nouveau monde et d’un autre statut social. Le récit évoque la vie paysanne rude mais riche en traditions, l’école comme lieu d’émancipation et de confrontation aux inégalités, et la figure paternelle, à la fois autoritaire et garante de l’éducation.
L’auteur décrit avec précision le quotidien des paysans et les épreuves traversées durant la guerre d’indépendance. Il aborde également les contrastes entre la vie rurale et la ville, sa séparation douloureuse avec sa mère et son intégration difficile dans un nouvel environnement.
L’écrivain partage ses souvenirs et expériences de vie. Des figures locales, comme Kazambo et Doucine, ajoutent de la couleur et de la profondeur aux descriptions de la vie communautaire.
Malgré les épreuves, Slemnia Bendaoud insiste sur la résilience, l’éducation et la foi comme leviers de changement. Il évoque donc longuement ses enseignants avec une combinaison de respect et de gratitude. Il accorde un large passage à Messieurs Zidouk Mohamed, Hadj Ahmed, cheikh Brahimi, Mahmoudi Larbi en soulignant leurs rôles dans son développement personnel et intellectuel.
L’ouvrage se veut à la fois un hommage aux générations passées et un plaidoyer pour ne pas oublier l’histoire des campagnes algériennes et le rôle crucial de leurs habitants dans l’identité nationale.
L’auteur utilise une variété de styles, combinant récit personnel, poésie, lyrisme, métaphores et analyse sociale. Sans omettre l’humour et parfois l’ironie. Il cite ou fait référence à d’autres écrivains, tels que Victor Hugo, Shakespeare, Montaigne, John Steinbeck, Gabriel Garcia Marquez, Michel Ragon et Félix Leclerc. Il exprime son admiration pour Jean Giono, dont il apprécie le style paysan et la description de la nature.
Le petit paysan est un livre utile et plaisant à lire.
Cet article a également été publié sur babelio
Kourde Yacine le 8 mars 2025.
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A propos de l'auteur
Auteur, chroniqueur et traducteur, Slemnia Bendaoud est un écrivain exceptionnellement prolifique. Il est né le 4 juin 1954 à Bourrache, dans la wilaya de Aïn Defla. Après des études supérieures en sociologie et en commerce, couronnées par un diplôme de directeur de supermarché et un stage pratique en France, il a mené une carrière de gestionnaire d'entreprises publiques avant de se tourner vers l'agriculture en exploitant une propriété privée. Son intérêt pour l'écriture s'est manifesté en 2008, et depuis, il a publié plusieurs ouvrages. En plus de ses livres, Slemnia Bendaoud a écrit plus d'une centaine d'articles dans des quotidiens nationaux, abordant une variété de sujets et démontrant une plume critique et engagée envers l'actualité nationale.